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Alors, soyons clair : quand je parle d’une de mes séries préférées en évoquant « Prison break », je ne parle que de la saison 1 de cette série, celle qui se déroule entre les murs de la prison de Fox River. Dans les saisons qui ont suivies, la série est partie tellement en sucette que c’est presque devenu un cas d’école… Au point de me faire décrocher complètement, lassé par les incohérences et les turpitudes invraisemblables des héros de la série qui se sont perdues dans les nimbes du grand guignol ! Mais la saison 1 est vraiment remarquable à plein de points de vue et se suffit pleinement à elle-même.
Lincoln Burrows est condamné à la peine capitale pour le meurtre du frère de la vice-présidente des Etats-Unis et attends l’exécution de sa peine au pénitencier de Fox River, tout en clamant son innocence. Persuadé que son demi-frère est victime d’une machination, Michael Scofield projette de la faire évader tant qu’il en est encore temps. Ingénieur de formation, il commet un hold-up dans l’unique but de se faire enfermer aux côté de son frère. Son plan est parfaitement préparé, et il s’est fait tatouer sur le corps tous les indices qui doivent lui servir à le mettre en œuvre. Mais c’est sans compter sur la loi de Murphy « Tout ce qui peut mal tourner tourne mal » et des dizaines d’imprévus vont se mettre ne travers de son chemin.
Même si l’action se déroule en prison et que l’ambiance (très masculine) y est âpre et parfois franchement malsaine, les personnages sont malgré tout assez attachants parce qu’ils sont biens dessinés, profonds et complexes. Les vrais méchants y sont rares et par forcément du côté des barreaux où on pourrait le supposer. Mais au-delà des personnages et de l’interprétation, c’est la tension nerveuse qui parfaitement transposée dans chacun des épisodes de la 1ère saison car si le plan de Scofield, déjà super complexe, est parfaitement préparé par ce dernier, des embuches innombrables vont contrarier ses plans : codétenus qui découvrent le pot-aux-roses et veulent absolument en être, mutineries imprévues, impondérables médicaux, météorologiques, que sais-je encore… Toute cette 1ère saison est un énorme manque de bol pour Scofield qui se rend compte qu’entre le plan sur le papier et la réalité, il y a un monde ! Sans compter qu’à l’intérieur même de ce cloaque qu’est Fox River, on pourrait même tomber amoureux, et que ça, décidément, on ne pouvait pas le prévoir ! Comme je le dis, cette saison 1 se suffit à elle-même, sa fin peut-être considérée comme une fin en soit. Mais si vous voulez absolument aller au-delà pour savoir ce qu’il va arriver à Michael, Lincoln mais aussi ses compagnons d’infortune, dont le sympathique Sucre et le terrifiant T-Bag, vous pouvez tenter d’aller au-delà, mais vous serez déçus, croyez-moi…