/image%2F0902697%2F20140326%2Fob_d70c2b_pushingdaisies.jpg)
« Pushing Daisies » est à la série TV ce que Tim Burton ou Jean-Pierre Jeunet sont au cinéma, la série baigne dans cet univers si particulier où les personnages sont improbables, les situations surréalistes et les décors colorés et intemporels. Si on aime ce genre là, « Big Fish » de Tim Burton par exemple, alors on aime l’univers onirique de « Pushing Daisies »
Ned est pâtissier mais surtout, il a un don étrange depuis son plus jeune âge : il peut ressusciter les morts rien qu’en les touchant ! Seulement, s’il ne les retouche pas dans le délai d’une minute pour les replonger dans le sommeil éternel, un autre être humain doit mourir pour « compenser ». Il s’est associé à un détective privé qui a trouvé là le moyen de gagner facilement de l’argent : Ned retouche les victimes de meurtre, leur demande qui les a tués puis les retouche et… touche la récompense ! Jusqu’au jour où son grand amour d’enfance est assassiné à son tour et qu’il ne peut se résoudre à la retoucher… Les voilà condamner à vivre à côte à côte sans pouvoir même s’effleurer.
Série policière et fantastique, « Pushing Daisies » séduit tout d’abord par son univers visuel chamarré, ça sonne volontairement faux, et ça sent le carton pate, mais c’est ce qui fait son charme. Les personnages sont très hauts en couleurs, les situations improbables et les enquêtes que mènent les détectives privés (une différente par épisode) sont tellement tordues et étranges qu’elles donnent l’impression d’être sorties de l’imagination délirante d’un scénariste légèrement sous acide ! Mais c’est charmant, souvent drôle, et on s’attache à Ned et Charlotte, ces amoureux condamnés à ne jamais se toucher mais aussi à Olive (formidable Kristin Chenoweth, déjà vue dans « The West Wing ») la serveuse du restaurant de tartes de Ned, qui se pâme d’amour pour lui sans aucun espoir de réciprocité. « Pushing Daisies » est aussi, au passage, une série qui donne faim : la spécialité de Ned étant les tartes, c’est à longueur d’épisode un défilé de merveilles aux cerises, aux pommes, au citron, nappé de ci ou de ça… Une vraie torture pour qui surveille sa ligne ! La série n’aura duré que 2 petites saisons, surement trop ébranlée par la grève des scénaristes de 2008 et on sent que la fin à été un peu précipitée, pour ne pas laisser les spectateurs trop en suspend. Mais ça n’enlève rien à cette délicieuse série qui se déguste comme une bonne tarte à la rhubarbe recouverte de meringue et accompagné de crème anglaise : on croit que c’est too much, trop sucré, et qu’on arrivera pas au bout et avant d’avoir eu le temps de dire ouf : l’assiette est vide !
Gentiment irrévérencieuse, suffisamment décalée pour toujours arriver à surprendre, « Pushing Daisies » est une série mérite d’être découverte.
Un petit extrait en français : http://www.youtube.com/watch?v=Hm_ea17L0_0