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Le feu des projecteurs
Sur les athlètes, les nageurs
Moi je veux regarder ailleurs
Et j’ai la rage au cœur
Ca se bouscule au portillon
Les chefs d’Etat en rang d’oignon
Prêts à vendre des TGV, des avions
Les Tibétains apprécieront
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne pèsent pas lourd
Place au sport
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne valent pas Le poids de l’or
On aligne les millions
Servir la soupe à Coca et Benetton
On exploite, on exproprie
Pour la plus grande gloire du parti
La gloire du sport est KO
Assommée par les dollars et l’EPO
Et on agite les petits drapeaux
Et on oublie ses idéaux
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne pèsent pas lourd
Place au sport
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne valent pas
Le poids de l’or
Moi je ne regarde pas
Où on me dit de regarder
Moi je ne vibre pas
Quand on me dit quand vibrer
Je ne suis pas une machine à admirer
Le cirque médiatique
Moi je ne suis pas dupée
Par le cirque olympique
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne pèsent pas lourd
Place au sport
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne valent pas
Le poids de l’or
La torture, la peine de mort
Peu importe, place au sport !
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne pèsent pas lourd
Place au sport
Plus vite, plus haut, plus mort
Leurs vies ne valent pas
Le poids de l’or
(Texte écrit en 2008 à l'occasion des JO de Pékin)