Critique cinéma : Joyeuses funérailles

Le pitch pour commencer : une famille anglaise très comme il faut enterre le patriarche, et lors de cet enterrement très guindé, les catastrophes vont s’enchaîner comme dans la loi de Murphy (loi de l’emmerdement maximum, pour ceux qui ne connaissent pas !). Il y a là une galerie de personnages savoureux, le vieil oncle handicapé et acariâtre, le type super angoissé qui avale une ecstasy à la place d’un Valium, la belle-mère et sa bru souffre-douleur, le frère, romancier glandeur et fauché qui débarque de New York et surtout, un mystérieux invité que personne ne connais et qui détient un scabreux secret sur le défunt et qui compte bien le monnayer. Et les révélations vont se succéder, les catastrophes vont s’enchaîner, et tout le monde va devoir plus ou moins révéler sa vraie nature et aussi, au passage, régler quelques comptes.

Unité de temps, unité de lieux… Ce film, qui lorgne vers le théâtre de boulevard est un petit bijou d’humour noir. C’est un film très anglais, de par ses décors (so british !), ses personnages et son humour pince sans rire, très décalé. Et autant le dire tout de suite, c’est une vraie réussite. Les interprètes sont tous excellents, les dialogues tombent à pic. Drôle de la première à la dernière scène, ce film ne tombe jamais dans la vulgarité, même quand il flirte avec l’humour scato. Les personnages sont attachants même si on peut les trouver de temps en temps un peu caricaturaux. C’est peut-être le seul petit défaut de ce film, celui de ne pas avoir donné peut-être assez de profondeur à ses personnages et aussi d’avoir actionné quelques ficelles un peu trop évidentes. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, on n’a pas souvent l’occasion de franchement se marrer aux enterrements…

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