Bénabar - La tournée des Indociles au PMC de Strasbourg le 12/03/2022

Bénabar est de retour à Strasbourg mais fois-ci au Palais de la Musique et des Congrès, une salle à taille humaine qui sied mieux, à mon avis, à sa musique et son show. Son concert commence quasiment à l’heure (une qualité très rare dans le métier !) et c’est parti pour deux heures de show. Accompagné sur scène par 6 à 8 musiciens, dont une formidable violoniste, il donne sans s’économiser. Les chansons de ses deux derniers albums comme « Petersbourg » ou encore « William et John », « On lâche pas l’affaire » ou le très émouvant « Au nom du temps perdu » mais aussi des succès plus anciens qui ne manquent jamais de faire leur effet. Quand il entonne les premières phrases de « A la campagne », « Le Dîner », « Quatre murs et un toit » (la préférée de ma maman)  ou encore « L’effet papillon », c’est inévitable, tout le monde se lève, tout le monde se trémousse, tout le monde chante à plein poumon, même les petites mamies, mêmes les adolescents. C’est la marque des vrais chanteurs populaires, écrire des chansons qui parlent à tous et qui s’impriment dans la mémoire de tous. Le point d’orgue du concert, à mon sens (mais c’est purement subjectif), c’est quand il nous offre peut-être une de ses chansons les plus douloureuses « Je suis de celles ». Il n’aurait plus manqué que ma chanson préférée entre toutes « Qu’est ce que tu voulais que je lui dise », mais je crois qu’il ne la chante jamais sur scène, et c’est terriblement dommage. Entre les chansons, Bruno tente quelques traits d’humour, parfois ça fait mouche, parfois non, ce n’est pas lui faire injure que de dire qu’il est meilleur chanteur que stand-uper ! Le concert est un numéro d’équilibriste entre chansons rigolotes (« Le vélo ») et les chansons émouvantes (« Monogame »), entre chansons endiablées (« Paris by Night ») et chansons minimalistes piano-voix. Deux heures en compagnie de Bénabar et de ses musiciens (qui n'hésitent pas à donner de la voix, et avec talent), c’est toujours deux heures de bonnes ondes. Et je dirais même plus, ça me troue l’fion bordel à cul, putain de merde, c’était bien…