« Ragdoll » fait faire une entrée tonitruante à son auteur, le britannique Daniel Cole (dont c’est le premier roman), dans le monde des auteurs de polars mondialement connus. C’est presque un phénomène que « Ragdoll », un roman noir très bien fichu, qui met en scène des personnages complexes, à plusieurs couches, ni sympathiques ni antipathiques, des hommes et des femmes capables du meilleurs, jamais à l’abri de commettre le pire. Un corps est découvert dans un appartement londoniens, il est composé de 6 morceaux de 6 victimes différentes, qu’il va devoir identifier avant de commencer à cherche la piste de ce tueur si bizarre. Bientôt, en plus des 6 victimes déjà découvertes (en partie), une liste de 6 autres noms est envoyée par le tueur à la presse, 6 victimes qui vont y passer, quoi que la police puisse entreprendre pour les protéger. Le 6ème nom sur la liste, c’est Wolf, c'est-à-dire le nom du directeur de l’enquête, un flic plus que borderline qui revient d’une suspension après une « bavure » surréaliste commise lors d’un procès d’assise (perso je ne comprends même pas qu’on puisse redevenir flic après un truc comme ça mais bon, c’est un roman !). Assez vite, la police trouve un point commun entre toutes ces victimes, déjà mortes ou en sursis, un lien qui fait froid dans le dos. Même s’il souffre de quelques petits défauts, de quelques personnages secondaires un tout petit peu excessifs et s’il est probable que Daniel Cole ait conclu quelques arrangements avec la réalité et/ou le réalisme, force est de constater que « Ragdoll » est un roman noir hyper efficace, avec une intrigue parfaitement lisible et qu’il est bien difficile de ne pas vibrer jusqu’à la dernière page, ni même jusqu’à la dernière ligne du roman. Les rebondissements sont nombreux, efficaces, et parviennent à nous surprendre sur la longueur, ce qui n’est jamais facile. Quelques flash back viennent donner quelques clefs supplémentaires, on aurait pu s’en passer mais elle participe à la construction du vrai héros du roman, l’inquiétant et imprévisible Wolf. Dans « Ragdoll », le suspens et l’angoisse viennent presque autant du tueur que du policier ! J’ai cru comprendre que ce roman était le premier volet d’une trilogie dont Wolf lui-même n’était pas la clef de voute, ce qui prouve que Daniel Cole à de la suite dans les idées et une idée derrière la tête ! Précédé d’un bouche à oreille élogieux de la part de tous les amateurs de thriller et de la presse spécialisée, « Ragdoll » est désormais incontournable dans la bibliothèque de tout amateur de roman noir qui se respecte. En plus du fait que cela ferait un film ou une série TV formidable, « Ragdoll » est surtout la révélation d’un auteur dont on entendra parler longtemps, créatif, avec une écriture fluide, des chapitres bien calibrés, il livre ici un premier roman tellement prometteur qu’il s’est mis lui-même une pression terrible pour le deuxième !
Le coin des livres : Ragdoll
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