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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Miss Peregrine et les Enfants Particuliers

Publié par Christelle Point sur 23 Octobre 2016, 15:31pm

Jake est un adolescent ordinaire qui vit en Floride avec ses parents, non loin d’un grand père qu’il adore mais qui souffre de démence sénile. Tout au long de son enfance, ce grand père lui a raconté des histoires d’enfants particuliers, réfugiés pendant la Guerre dans une pension du Pays de Galles, des enfants aux pouvoirs surnaturels dont il a fait un temps parti avant de s’engager dans l’armée. Le jour de la mort d’Abe, Jake lui promet de retrouver cette pension, sans trop savoir s’il s’agit d’une fable ou non. Le voilà parti pour le Pays de Galles avec son père, sur les traces d’une poignée d’enfants doués de talents très inhabituels ayant vécu en 1943 dans un grand manoir. Arrivé sur place, le manoir existe mais est en ruine. En effet, les Enfants Particuliers et Miss Peregrine, leur gouvernante, vivent dans une boucle temporelle en 1943. Boucle temporelle dans la quelle Jake va mettre un pied, puis les deux…

 

Il m’est arrivé d’être enthousiasmé par les films de Tim Burton (« Sleepy Hollow », « Mars Attack ! ») mais aussi parfois un peu déçue (« Dark Shadows ») voire très déçue (« Alice au Pays des Merveilles »). Alors, aller en salle voir un de ses films n’est pas toujours l’assurance de voir un très bon film. Mais ce qui est sûr, en revanche, c’est que c’est toujours l’assurance de voir une débauche d’effets spéciaux spectaculaires, de personnages hauts en couleurs et complètements barrés, de décors gothiques et baroques à la fois, des costumes sortis de nulle part et une bande son calée au millimètre. Burton fait partie de ces réalisateurs qui, visuellement ont « une patte » reconnaissable immédiatement, parfois imitée mais jamais égalée, qui fait que du point de vue de la réalisation, là c’est sur, on n’est jamais vraiment déçue ! Photographie léchée, décors incroyables (les scènes avec l’épave abandonnées sont esthétiquement géniales), costumes improbables, maquillages outranciers et monstres monstrueux, tout le cahier des charges burtonnien est coché pour le plus grand plaisir de ceux qui aiment. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis, la musique met le tout en valeur, non vraiment de ce point de vue purement technique rien à redire. Le casting fait la part belle à la fois aux grand acteurs comme Terence Stamp, Eva Green, Judy Dench, Allison Jeannet (toujours un plaisir de retrouver CJ Cregg !) ou encore Samuel L Jackson et aux enfants et adolescents comme Asa Butterfield ou encore Ella Purnell. Tout le monde fait le job très proprement mais Samuel L Jackson en méchant hideux et Eva Green en gouvernante bienveillante sortent du lot. Eva Green, qui commence à faire partie de la grande famille Burtonnienne, est vraiment très belle, très juste et pile poil comme il faut dans ce rôle un peu guindé. Quant au scénario, même si je l’ai trouvé un poil compliqué, il fonctionne malgré quelques petits défauts. Le premier petit défaut c’est qu’il est quand même sans surprise, il faut bien le reconnaitre ! Il nous offre la sempiternelle dualité entre les gentils différents et les méchants différents qui en avaient marre d’être gentils, il appuie sur le fait qu’être différent est une force et non un travers, et pour boucler la boucle (temporelle), il propose une scène d’affrontement finale aussi attendue que spectaculaire mais à l’issue presque connue d’avance. C’est qu’en fait « Miss Peregrine et les Enfants Particuliers » tient essentiellement du conte, ce qui explique sans doute le nombre d’enfants dans la salle. Un conte à la Burton, un peu barré, glauque (le coup des yeux, pas sur que ça plaise aux plus petits !), gothique et flamboyant mais un conte malgré tout. Reste que l’on ne s’ennuie pas même si, encore une fois, ça tire un petit peu sur la fin. Certaines scènes sortent clairement du lot, comme celle de la fête foraine à la fin, d’autres sont moins fortes malgré tous les efforts des ingénieurs en effets spéciaux. Les Enfants Particuliers ont des pouvoirs (télékinésie, pyrokinésie, pouvoir sur la gravité, force herculéenne, invisibilité, pouvoir de faire pousser les végétaux vite et fort, etc…) qui seront tous à un moment ou à un autre mis en valeur et servirons à la sauvegarde des autres et du groupe. C’est impressionnant et souvent amusant à l’écran mais quand même, au final, on se dit que ça manque un tout petit peu d’humour (même si par le personnage de Samuel L Jackson il y en a un peu mais pas suffisamment) et surtout de subversion. On est quand même loin du cynisme efficace et pertinent de « Mars Attack ! » ou « Sweeny Todd » et l’on se prend à regretter l’époque où Tim Burton faisait des films pour adultes au lieu de mettre son talent, indéniable, au service d’un conte de « fée », fusse t’il complètement barré ! Mais malgré ces petits bémols, « Miss Peregrine et les Enfants Particuliers » (je ne suis pas fan du titre, je n’aime pas les titres sans imagination !) est plutôt dans la moyenne haute des films de Tim Burton, visuellement il est hyper soigné, son casting fait le job et son scénario, qui nous fait voyager dans le temps, nous propose une histoire d’enfants très particuliers, parfois invisibles ou difformes mais surtout particulièrement attachants.

 

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19561466&cfilm=194075.html

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