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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Le Docteur Jivago

Publié par Christelle Point sur 21 Août 2015, 18:45pm

Le coin des livres : Le Docteur Jivago

Première incursion, sur le tard, dans le roman-fleuve russe : pour ce premier contact, j’ai choisi « Le Docteur Jivago », parce que connais bien le film de David Lean et que je le trouve bouleversant. Et puis le contexte historique m’intéressait au plus haut point. Le roman de Pasternak raconte le destin de Iouri Jivago, un orphelin de la bonne société russe, devenu médecin, qui traverse la Russie du début du XXème siècle, écartelé entre deux amours, spectateur et victime du plus grand bouleversement politique du XXème siècle. Je vais être honnête, j’ai eu beaucoup de mal à le finir. C’est un roman russe comme on l’imagine, d’une densité incroyable, avec une multitude (trop ?) de personnage, avec une intrigue centrale et des dizaines de petites histoires parallèles, sur des pages entières, sur des chapitres entiers. C’est un roman qui ne manque pas de souffle, ni d’emphase mais dont la lecture est rendue difficile par d’innombrables diversions pas toujours pertinente ni même intéressantes et le nombre incroyable de personnages ! Déjà les noms russes sonnent un peu tous pareil à nos oreilles occidentales, mais en plus chaque personnage est désigné à la fois par son patronyme, mais aussi par une multitude de surnoms. Très vite, dés les premiers chapitres, on est perdu ! Heureusement que je connaissais la trame grâce au cinéma car sinon, je ne suis pas certaine que je l’aurais terminé. Il y a des passages très bien écrits qui passent tous seuls et d’autres interminables et qui ne me touchaient pas, malgré mes efforts et ma bonne volonté. Quant au contexte historique (La révolution ratée de 1905, la Première Guerre Mondiale, la Révolution de févier 1917 puis celle d’Octobre, suivi de la guerre civile rouges/blancs), il est décrit par un russe, ou plutôt un soviétique, et pour un public slave déjà très au fait d’une période horriblement troublée et complexe. Mais je reconnais à Boris Pasternak un certain courage dans sa critique de la Révolution Russe, quand on sait à quelle période le roman a été écrit. En comparaison, le film (américain) de David Lean est plus caricatural que le roman. Reste malgré tout la magnifique histoire d’amour entre Iouri et Lara, véritable colonne vertébrale du roman, une histoire d’amour pleine de pudeur et de sincérité et qui, tragédie oblige, se trouve entravée par l’Histoire et le sens du devoir d’un médecin russe bien trop idéaliste pour son temps.

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