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Un point c'est (pas) tout

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Le coin des livres : Agent 6

Publié par Christelle Point sur 4 Juillet 2015, 11:29am

Le coin des livres : Agent 6

« Agent 6 » est le dernier volume de la trilogie « Leo Demidov » qui m’aura fait voyager dans 30 ans d’histoire soviétique, du Stalinisme triomphant au bourbier afghan. « Agent 6 » déroule son intrigue sur 3 époques : 1950 et la rencontre entre Raïssa et Léo, seulement décrite dans les autres livres, elle est ici la toile de fond de l’affaire « Jesse Austin », un chateur noir américain et communiste. 1965, Raïssa et ses deux grandes filles participent à un concert pour la paix au siège des Nations-Unis. Mais ce voyage tourne au drame pour Jesse Austin et Léo, bloqué en URSS ne pourra rien empêcher. 1980 à Kaboul, Leo est à la dérive à cause des évènements de New-York, drogué, il participe mollement à la conquête des l’Afghanistan avant de faire la rencontre qui va le remettre en selle. « Agent 6 » est meilleur que « Kolyma » dont toute la partie à Budapest était confuse et moyennement intéressante. Ici, sans trop en dévoiler, que ce soit toute la partie à New York ou celle de l’Afghanistan, on ne décroche pas. Même si l’aventure de Raïssa, Elena et Zoya à NY tire un peu en longueur (dans le genre suspens d’un drame qui met longtemps à se mettre en place !) mais la fin laisse un peu abasourdie. Passé ce rebondissement, toute la partie à Kaboul parait d’abord étrange, on ne voit pas d’emblée où cette intrigue va rattraper celle de NY. Mais çà finit par arriver, et à la fin d’ « Agent 6 », la boucle est cruellement bouclée pour cet ancien membre du MKB qui traquait les opposants sans états d’âmes. Au travers du destin de Léo, c’est toute l’histoire de l’URSS qui se trouve incarnée et le Léo de la fin du dernier volume préfigure la fin d’un empire en pleine autodestruction. Le style de Smith redevient efficace (après « Kolyma », j’avais des doutes, je le trouvais de plus en plus laborieux), c’est très bien documenté. Sa vision de la crise afghane n’est pas inintéressante, plutôt nuancée politiquement (pour un roman occidental), j’ai même appris des choses. « Enfant 44 » était un polar, « Kolyma » un thriller politico-historique et « Agent 6 » creuse cette veine, en mieux.

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