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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Spy

Publié par Christelle Point sur 28 Juin 2015, 15:41pm

Critique cinéma : Spy

Amateurs de James Bond, vous devriez peut-être passer votre chemin devant « Spy », surtout si ce que vous aimez chez 007, c’est son flegme, son charme, ses beaux costumes italiens l’inventivité de ses gadgets, son humour « so british » et ses aventures suintant la testostérone… Parce que « Spy », c’est un peu l’inverse de tout çà !

Susan Cooper travaille pour la CIA, la quarantaine solitaire (mais sans chat, pourquoi aurait elle obligatoirement un chat ?), un « léger » embonpoint, elle n’excelle que derrière ses écrans hyper sophistiqués où elle seconde le beau Bradley Fine dans ses aventures à travers le monde. Secrètement, elle craque pour ce bel espion si efficace et si beau mais çà n’a pas vraiment l’air d’être réciproque. Le jour où une mission tourne mal et où Fine disparait, elle se porte volontaire pour aller sur le terrain terminer sa mission. Ses supérieurs l’envoient en Europe pour surveiller et rendre compte en lui fournissant une couverture et un équipement très « passe-partout ». Elle n’est pas censée agir, juste observer et rendre compte… mais Susan va très vite outrepasser sa mission.

« Spy » est une parodie de film d’espionnage plutôt réussie, et qui doit beaucoup à son casting. Ne faites pas confiance à l’affiche du film, c’est bien Melissa Mac Carthy qui éclipse les deux mâles du casting et non l’inverse. On connaissait l’abattage énorme dont elle était capable (voir « Mes meilleures amies ») mais là, pour la première fois elle porte quasiment sur ses seules épaules un film entier. Drôle, très drôle même, elle emporte l’adhésion du public dés les premières images et jusqu’à la toute dernière. A ses côtés, Jude Law et Jason Staham tente d’exister, et pour çà ils doivent en faire des tonnes, surtout Jason, forcément... La scène dans l’hôtel parisien où ce dernier, complètement mytho et mégalo, décrit par les menus ses exploits passés, tous plus improbables les uns que les autres, est un joli exercice d’autodérision pour cet acteur musculeux qui n’est jamais meilleur que quand il manipule l’humour et le second degré. D’ailleurs, on regrette presque de ne pas le voir assez à l’écran tant il est drôle de le voir s’autocaricaturer à ce point. Jude Law, à côté, fait un peu mièvre, un peu cheap, il faut bien le reconnaitre. Mais le casting ne se résume pas à ces trois têtes d’affiches : Rose Byrne, Alison Janney (toujours un bonheur de revoir CJ Cregg à l’écran !) et Miranda Hart ne sont pas en reste. Le film dure deux heures, il va évidemment à cent à l’heure et bien malin qui pourrait lui trouver le moindre temps mort : un gag par minute minimum. C’est drôle, il faut reconnaitre, 9 fois sur 10 les gags font mouche. Alors oui, ce n’est pas un humour très délicat très subtil, très fin, c’est sur… On est dans le comique efficace et universel, le comique de situation surtout. Mais bon, force est de reconnaitre que c’est efficace, même si ce n’est pas toujours de très bon gout, voire parfois à la limite du scabreux. Mon bon, on ne va pas se mentir, le mauvais gout peut avoir soin charme aussi, s’il est bien dosé. Et dans « Spy », il est dosé comme il faut, plus ce serait trop ! La réalisation est tout à fait comparable à celle d’un James Bond : générique faussement tape à l’œil, bagarres hyper chorégraphiées (un poil trop, mais c’est une parodie), courses poursuites en voiture, coups de feu en pagailles, etc… Mais on est dans la parodie alors le film en fait toujours un peu plus qu’il n’en faut. Exemple, une scène de bagarre dans une cuisine entre deux femmes à coups de légumes et d’ustensiles de cuisine, assez réjouissantes à l’œil mais carrément surréaliste. Le scénario est bien complexe, il y a des trahisons et des rebondissements, les méchants sont très méchants et très vicieux, les gardes du corps en costards tombent comme des mouches, les gros calibres sont de sorties. Mais finalement, cette histoire de mallette nucléaire à récupérer est plus un prétexte à montrer Susan prendre de l’ampleur sur le terrain et devenir une vraie espionne qu’autre chose. On n’a jamais de doutes sur la façon dont tout cela va finir et même la petite « surprise » à la fin du film n’en est pas une vu qu’on l’a vu venir de bien loin. Le scénario aurait pu être un peu plus chiadé, c’est sur, mais on sent bien que l’intrigue n’est qu’un prétexte à l’humour et au personnage de Susan, la véritable star de « Spy », c’est elle ! Sans elle, le film est inexistant. Les femmes en général sont mises en valeurs sans « Spy », que ce soit dans l’action, le pouvoir et même chez les méchants, ce sont elles qui tiennent le haut du pavé. Les hommes, eux, ne sont pas à la fête : mégalo, manipulateurs, caricaturaux : ils brassent du vent alors que les femmes, efficacement, tirent les ficelles. Rien que pour cela, « Spy » nous fait passer un bon moment de cinéma « pop corn » sans prétention.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552456&cfilm=222369.html

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