Critique cinéma : Joséphine

« Joséphine »-faute de mieux, ce n’est pas le sous-titre du film, rassurez-vous, c’est juste qu’à l'époque de sa sortie, en pleine fête du cinéma, je n’avais pas trouvé que ce film à me mettre sous la dent… Il faut dire que si on n’est pas fan de super héros, à l'époque comme aujourd'hui, on n’est pas à la fête… du cinéma ! Et Joséphine, ce n’est pas du tout une super-héroïne, au contraire, son seul point commun avec Superman, c’est qu’elle aussi elle porte des collants !

Joséphine a presque 30 ans, célibataire entretenant un liaison foireuse avec un type marié, elle est employée dans une agence de communication où elle semble s’ennuyer. Lorsque sa sœur, avec qui elle entretient une rivalité bien inutile, annonce qu’elle va se marier, Joséphine ne peut s’empêcher de proférer un gros mensonge : elle aussi va se marier avec un chirurgien brésilien qui va l’emmener s’installer à Rio. Mais on ne balance pas un gros mensonge comme celui là sans en payer le prix et la voilà vite complètement dépassée par les évènements.

« Joséphine » est au cinéma ce qu’un BD est à la littérature, en clair, çà signifie que même s’il existe des bonnes BD très réussies, ce ne sera jamais vraiment assimilable à un livre. «Joséphine», c’est çà, un bon moment de cinéma pop-corn sans aucune, mais vraiment aucune prétention. Parce que s’il faut chercher le ou les messages du scénario, çà tient en deux phrases pas plus : Il ne faut pas mentir, parce que çà nous met ensuite dans des situations impossibles, et on cherche souvent le bonheur très loin, alors qu’on l’a là, juste sous le nez, voilà qui est tout sauf original et ne casse pas trois pattes à un canard, des centaines de films ayant déjà été faits sur l’un ou l’autre de ces sujets ! Le film doit beaucoup à l’abattage de Marylou Berry, qui rend son personnage à la fois pathétique et attachant. A ses côtés, les seconds rôles sont nettement plus fades, à l’exception peut-être de la pétillante Bérangère Krief que les amateurs de « Bref » connaissent déjà, mais on ne peut pas dire qu’elle fasse toujours dans la subtilité ! La réalisation et le montage font très BD avec quelques petites trouvailles de mise en scène. La BO est sympa, à base de chansons assez connues. Le scénario est évidemment à peine croyable et il faut être bien indulgent pour marcher dans la combine, la cohabitation entre Joséphine et Gilles dans le même appartement pendant des semaines sans que ce dernier ne soupçonne la présente de la première, on n’y croit pas une seule seconde mais bon, on fait comme si… Joséphine perd son emploi mais continue de vivre dans son bel appartement parisien (très chouette appart’, au passage…) sans vraiment se soucier d’autre chose que de son mensonge, là encore, on laisse filer... Il s’agit d’une comédie un peu potache, alors faisons fi de l’originalité et de la crédibilité du propos. C’est drôle, souvent, sans être pour autant franchement hilarant pour autant. C’est très rythmé et il n’y a pas vraiment de longueurs, Marylou Berry, qui est quasiment de toutes les scènes, porte sur ses jolies épaules une comédie fraiche comme un sorbet dégusté en pleine canicule : çà fait du bien deux minutes mais on l’oublie très vite…

« Joséphine » est l’adaptation à l’écran d’une BD que je ne connais pas (je suis complètement ignare en matière de BD, ce n’est pas mon truc du tout), alors je ne peux pas juger de la qualité de l’adaptation. Peut-être les amateurs de la Bande Dessinée trouveront dans ce film ce que moi je n’y ai pas trouvé.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19511002&cfilm=212729.html