Le coin des livres : Joyland

Stephen King campe son roman dans un parc d’attraction, avec des mascottes, des trains fantômes, des voyantes, des manèges à sensation et on si dit que çà va dépoter côté angoisse : ce genre d’ambiance est assez anxiogène, en tous cas à mes yeux. Mais, contre toute attente, M King a la main très légère en matière de surnaturel et de suspens cette fois-ci, un peu trop légère pour tout dire. Dev Jones, étudiant fauché, travaille dans un parc d’attraction de Caroline du Nord pour l’été. La saison terminée, ayant pris gout à ce travail de forain, il décide de ne pas retourner en cours de et rester pour travailler dans le parc hors-saison. Il faut dire qu’il est intrigué par un meurtre commis dans le parc des années auparavant, jamais élucidé. Et on dit que le fantôme de la morte hante le bien nommé train fantôme, et Dev ne désespère pas de la voir , et d’élucider ce crime impuni. Le moins que l’on puisse dire est qu’il ne se passe pas grand-chose dans « Joyland », même si le style est fluide et qu’il toujours facile de lire du Stephen King, l’action ne démarre vraiment que tardivement, très tardivement et de façon un peu téléphonée. Toute la première moitié (l’été) consiste en l’apprentissage de Dev dans Joyland, ce n’est pas inintéressant mais on se demande bien quand les choses sérieuses vont commencer. Et puis la saison terminée, entre en scène un enfant paralysé (un peu médium, quand même, il était temps !) et sa charmante maman. Très peu de surnaturel au final, un fantôme qu’on ne voit jamais, un peu de divination et sinon, c’est presque une enquête policière toute simple (simpliste ?) qui trouve un dénouement plus ou moins spectaculaire dans un parc d’attraction désert, comme de bien entendu. Non sincèrement, j’ai lu des King bien meilleurs que celui-ci, qui est assez court et ne trouve pas sa voie.