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Un point c'est (pas) tout

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Critique cinéma : Comme les cinq doigts de la main

Publié par Christelle Point sur 30 Septembre 2014, 15:54pm

Critique cinéma : Comme les cinq doigts de la main

Aller voir un film d’Alexandre Arcady, c’est un peu une loterie, on ne sait jamais si on va tomber sur un bon cru ou sur une vrai déception. Celui là, malgré ses petits défauts énervants, n’est pas un mauvais film. Juste deux bonne heures de cinoche sans prétention, sans prise de tête, sans message particulier, l’idéal pour un dimanche soir devant la télé en somme !

C’est l’histoire d’une fratrie, 5 frère orphelins de père très tôt et aux caractères très disparates, autour d’une vraie mère juive. L’un d’entre eux, David, a mal tourné et a un peu coupé les ponts avec sa famille. Mais un jour, il réapparait, blessé, recherché à la fois de la police et des truands marseillais et la fratrie va devoir passer outre les vieilles rancœurs pour faire face et sauver David.

Nous voilà devant un bon vieux polar à la française, un vrai polar « à l’ancienne » pourrait-on dire. Filmé nerveusement, sans violence gratuite (quoiqu’à la fin…) et sans temps morts avec ses scènes obligées (fusillade, course de voiture avec dérapages, etc…), son scénario est suffisamment complexe pour tenir en haleine sans nous lâcher en route. Alors tout y est : la trahison, la rédemption, la vengeance, et même les invraisemblances inhérentes aux polars : Les deals improbables avec la police, les types qui n’ont jamais touché une armes et qui tirent parfaitement bien a leur premier essai, personne n’y croient ! Arcady respecte très respectueusement le cahier des charges du polar, à tel point que c’est un scénario sans vraie surprise. Le vrai point fort de ce film, c’est son casting. 5 acteurs (Bruel, Caravaca, Elbé, Elbaz et Delarive) vraiment à leur affaire, Qui donne vraiment l’impression d’être frères et de s’aimer, avec une mention spéciale à Pascal Elbé (peut-être le personnage le plus attachant et le plus drôle) et Matthieu Delarive. J’avais déjà remarqué ce jeune acteur dans la série « les Bleus » où je l’avais trouvé très prometteur. On regrettera quand même que les rôles féminins soient sous-écris, sans doute pour mieux mettre les rôles masculins en lumière. Mais pour moi, le gros défaut de ce film, c’est qu’Arcady n’a pas pu s’éviter l’écueil (pénible) des clichés. Et là, des clichés, on n’en manque pas : Les clichés sur la maman juive, sur la communauté juive, et l’accent pied noir que bizarrement seul l’un des 5 fils a vraiment : Faire jouer Patrick Bruel comme on faisait jouer Roger Hanin, ce n’est ni rendre hommage à Roger Hanin, ni rendre service à Patrick Bruel ! La scène complètement surréaliste de l’achat des armes de guerres aux islamistes dans une cave de banlieue fait sourire (mais devrait-on en sourire ?) tellement on n’y croit pas une seconde ! Des islamistes qui vendent des armes à des juifs qui parlent de Tsahal devant eux, ben voyons… Quant à la scène finale, pour moi elle est ratée… Tout le monde ne sera peut-être pas d’accord, certains vont la trouver sublime et émouvante, sur moi elle n’a pas fonctionné : trop téléphonée, trop cliché encore une fois…

Bon, je me rends compte que j’ai été un peu dure avec ce film qui se voulait sans prétention. Disons que j’ai passé un bon moment devant un polar comme j’en ai beaucoup vu mais que je vais assurément oublier assez vite, dommage…

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19007281&cfilm=169911.html

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